Marché du bois

février 2023
Situation économique générale
Alors que l’inflation était restée sous contrôle en 2021, se limitant à 0,6%, elle a brusquement accéléré en 2022 avec la flambée des prix de l’énergie depuis l’invasion de l’Ukraine, culminant à 3,5% en août, avant d’amorcer une décélération à partir de septembre pour retomber à 2,8% en décembre.
Par comparaison, la hausse des prix s’est chiffrée à 7,9% en Allemagne et de 5,2% en France en 2022.
De nombreux économistes s’attendent cependant à une décrue en 2023 avec un taux d’inflation moyen de 1,5%. Mi-décembre, le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche avait de son côté dit s’attendre à une inflation de 2,2% en 2023.
En ce qui concerne le taux de change Euro-Franc suisse, il s’établit actuellement autour de la parité (1 franc = 1 euro) et devrait se stabiliser à ce niveau selon plusieurs experts qui anticipent un renforcement du franc suisse entre le milieu d’année 2023 et début 2024.
La Banque nationale suisse (BNS) devrait quant à elle procéder à un nouvel ajustement du taux directeur dans le courant du premier trimestre, ce qui aura un nouvel effet sur les taux hypothécaires et, par conséquent, sur le secteur de la construction.
Résineux
Après avoir été dopé en 2021 par l’activité intense dans le secteur de la construction, le douglas a perdu de sa superbe. Les mélèzes restent demandés et affichent un prix en progression dans toutes les catégories. Quant aux prix des épicéas, après leur ascension du printemps, ils ont subi une correction à la baisse au début de la saison des ventes d’automne. Ils sont ensuite repartis à la hausse au fil des ventes, sans toutefois retrouver les sommets du début 2022.
La demande en bois-énergie a quant à elle fait grimper les prix de vente des petits bois de moindre qualité. Cela dit, bien que ce débouché prenne de l’ampleur en général, les températures plutôt clémentes de cet hiver freinent la demande en bois énergie.
Feuillus
Au niveau des feuillus, les petites catégories rencontrent un franc succès, poussées par la demande en bois de chauffage. Là aussi toutefois, la demande a nettement reculé, marquée par les températures clémentes.
La pression exercée par les exportations est quelque peu redescendue pour le chêne, mais demeure à un niveau élevé, comme en témoignent les prix obtenus lors de la récente vente de bois précieux. De son côté, le hêtre poursuit sa lente marche en avant. Une même tendance, plus marquée, s’observe pour le frêne. Le peuplier reste stable, mais de plus en plus apprécié.